vendredi 24 octobre 2008

Lu par...

"La question reste posée de savoir si Les Thibault sont ou non le plus grand roman du XXème siècle" . Quelle authenticité accorder à ces propos rapportés par Roger Stéphane ? (André Malraux Premier dans le siècle-Les Cahiers de la NRF 1996, p. 88).
Roger Martin du Gard et André Malraux se rencontrent pour la première fois en août 1928, au cours de la décade de Pontigny dont le thème était " Jeunesse d’après-guerre, à cinquante ans de distance (1878-1928)". Nous proposons de retenir quelques extraits de la lettre qu’André Malraux adresse à son aîné peu après son entrée dans le " catafalque de la Pléiade ". "J’ai eu le sentiment d’être en face d’une œuvre à laquelle l’écrivain avait voué sa vie, qu’il pouvait se dire, comme Flaubert, que ca en valait la peine […] Surtout j’ai eu le sentiment de joie que l’on éprouve lorsqu’un écrivain nous semble avoir fait ce qu’il devait faire (au sens profond) […] Camus à dit ce qu’il fallait et l’a bien dit […] " (Journal T. III p. 106-1067).

Plus près de nous, Jean d’Ormesson admet dans son dernier ouvrage : "Je n’ai aspiré ni à être Chardonne […] ni à imiter Mauriac […] ni à rivaliser avec Martin du Gard, dont Les Thibault ont enfiévré ma jeunesse jusqu’à me précipiter […] au 45, rue d’Ulm." (Qu’ai-je donc fait - Robert Laffont 2008, p. 74). Déjà dans " Dans une autre histoire de la littérature française " l’académicien veut " […] trouver pour chaque écrivain un mot, un seul, qui le résumerait tout entier. Ce serait le désir pour Gide, l’alternance pour Montherlant, le soir pour Lamartine… Ce serait la probité pour Roger Martin du Gard, romancier de haute stature et un peu oublié […] "(Nil éditions, p. 265).

Aucun commentaire: