vendredi 28 janvier 2011

La Gonfle à Cholet


Mise en scène : Patrick Pelloquet
JARDIN DE VERRE
13 bd Gustave Richard – Cholet
Du 15 au 20 et du 22 au 27 février

Réservations : 02 41 65 13 58

Il est question de « la bique », vieille femme atteinte d’« hydropisie visqueuse », qui « menace de passer » en laissant sa fortune, sans préciser qui en sera l’héritier.
Il est aussi question de la ruse de son neveu vétérinaire « Gustave » et de son domestique et amant, par ailleurs sacristain, « Andoche », qui louchent sur le magot. Il est enfin question d’une sexualité coupable qui voit le jour sous l’apparence de « la nioule », bonne à tout faire, créature muette, dont le ventre, à elle aussi, s’arrondit, mais cela n’a rien à voir avec l’hydropisie, et ce, au grand dam du neveu et du valet-sacristain qui ont usé et abusé de la jeune femme.
Ils n’iront pas de main morte pour « dégonfler » la vieille, usant d’une pompe à bestiaux, dans un vacarme de tous les diables, ponctué des cris de « la nioule » qui accouche dans l’étable…
« La Gonfle » est une farce paysanne, une oeuvre formidablement drôle de cruauté. Comme mes précédentes aventures en compagnie de Calaferte, Köbeli ou Minyana, ce rendez-vous est une nouvelle étape sur les chemins de la comédie humaine.
Merci à Jean-Claude Bérutti de m'avoir fait découvrir ce texte.
Patrick Pelloquet

jeudi 27 janvier 2011

L.A.S de Roger Martin du Gard ( Bellême 19 décembre 1929)

Non reprise dans la Correspondance Générale, la librairie  " Les Autographes" propose dans son catalogue de janvier  une lettre inédite (2 pages in-8) adressée aux éditions Gallimard au sujet de l'édition complète des Thibault illustrée par Thévenet :

Intéressante lettre au sujet de l'édition complète du cycle Les Thibault. Il a écrit à THÉVENET, qui a illustré cette édition, pour le remercier de sa collaboration, dont il se félicite, malgré « la crainte maladive que j'ai de voir portraiturer mes bonshommes »… Il a reçu le paquet d'épreuves déjà corrigées par le correcteur, qu'il va revoir à son tour et rapporter : « Le travail me paraît, d'ores et déjà, très attentif et intelligent. Mais ma stupéfaction est considérable de voir que l'on ne semble pas tenir compte de la coupure en 5 tomes que j'avais proposée »… Il raconte les faits, et comment il avait été décidé avec Gaston Gallimard de découper l'œuvre en 5 tomes : « Je m'y suis employé, avec toute la sagacité intéressée d'un auteur qui dépèce son œuvre. […] Je suis très surpris aujourd'hui, de voir qu'on a adopté une autre coupure ? Et sans me prévenir. D'après les épreuves que j'ai là, le tome I in 8° comprenait Le Cahier gris et neuf chapitres du Pénitencier, au lieu de cinq, prévus par moi. Or, je n'ai pas adopté à la légère la coupure que je proposais, et cela va faire du vilain »…