Cependant le hasard (une revue suisse qui vient de publier , sous un pseudonyme transparent, une longue nouvelle de Jacques : La Sorellina) révèle à Antoine que Jacques vit. Sous le masque de personnages italiens, Antoine reconnaît des portraits de son père, de lui-même, de tous ceux qui ont été mêlés à l’adolescence de Jacques ; puis, à peine transposé, le double amour de Jacques pour Gise et Jenny de Fontanin.
A l’aide ces pages autobiographiques et après une rapide enquête, Antoine comprend ce qui s’est passé : troublé par son double sentiment pour Jenny et pour Gise, outré du refus que lui avait opposé M. Thibault quand il lui avait demandé d’épouser Jenny, craignant aussi de soumettre, trois ans de suite, sa personnalité naissante au laminoir de l’Ecole normale, Jacques avait réalisé le projet d’évasion qui le gantait depuis sa quatorzième année ; il était parti pour la Tunisie ; puis après avoir connu de dures heures et couru bien des aventures, il était venu se fixer en Suisse, dans un milieu de révolutionnaires internationaux.
Antoine part aussitôt, rejoint son frère à Lausanne et le décide à revenir au chevet de leur père, qui va mourir.
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