lundi 24 octobre 2011

Sixième Partie (1 volume E.O 1929) : LA MORT DU PERE

Pendant la courte absence d’Antoine, les femmes qui soignent M. Thibault appellent à son chevet son confesseur, l’abbé Vécard, dont les pieuses paroles réussissent à apaiser les angoisses du malade. L’état ne cesse de s’empirer ; et c’est un moribond qu’Antoine retrouve, lorsqu’il revient, avec Jacques, à Paris. Les crises d’urémie convulsive se succèdent, de plus en plus fréquentes, de plus en plus violentes. Après avoir, pendant deux jours et deux nuits, assisté impuissant à cette atroce agonie Antoine se décide à abréger, par une piqûre, ces souffrances inutiles.

Au cours des obsèques (dont M. Thibault avait d’avance réglé la pompe, et dont la cérémonie se déroule solennellement au pénitencier de Crouy – dernière et publique consécration vouée au « bien »), Antoine cherche à porter sur son père un jugement équitable. Les papiers personnels qu’il a trouvés dans le bureau de M. Thibault, lui ont fait découvrir toute une vie intime qu’il ne soupçonnait pas : la vie de M. Thibault semble n’avoir été qu’une longue, secrète et vaine lutte contre l’orgueil.

Gise, avertie par dépêche, est arrivée de Londres pour assister aux derniers moments. Elle ne savait pas que Jacques était retrouvé, revenu. Sa joie est de courte durée. Elle se heurte au mutisme cabré de Jacques ; il est devenu un étranger pour elle, pour tous. Il étouffe dans cette atmosphère de la maison paternelle ; et il ne songe qu’à rejoindre au plus tôt la Suisse.

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